Le produit d’assurance Propertystar fait l’objet d’une publicité pleine de promesses: il est question d’une solution de prévoyance «très flexible», «simple» et «extrêmement attractive». Le courtier en hypothèques Moneypark propose désormais ce produit aux clients qui concluent une hypothèque via sa plate-forme.
Propertystar est une assurance-vie 3a avec une partie épargne qui, selon Moneypark, s’adresse «spécialement» aux propriétaires de logement. Elle leur permet d’amortir directement leur hypothèque. Le partenaire de Moneypark pour le produit Propertystar est la compagnie d’assurance Pax.
Avec la prime, les clients paient une assurance qui, en cas de décès, verse un certain capital au partenaire survivant. Celui-ci doit ainsi pouvoir réduire l’hypothèque et continuer à financer son logement même en cas de diminution du revenu du ménage. Outre l’assurance décès, le client de Propertystar accumule un capital avec l’assurance-épargne 3a, avec lequel il peut rembourser la dette hypothécaire à l’expiration de la durée du contrat.
Les assurés investissent dans des fonds mixtes gérés activement. Les frais annuels s’élèvent entre 0,9% et 1,19% de la somme investie. Selon Moneypark, les assurés peuvent modifier le risque de la stratégie de placement en fonction des circonstances de la vie. De plus, le montant de la prime peut être adapté.
Séparer risque et épargne
Stefan Thurnherr est expert en assurance auprès de VermögensZentrum. Selon lui, Propertystar n’est «ni nouveau ni unique». Il existe déjà quelques produits similaires sur le marché. Les problèmes connus de telles assurances-épargne apparaîtraient également chez Propertystar. Et de citer des coûts élevés et peu transparents, une obligation de paiement de longue durée et des couvertures d’assurance dont les clients n’ont pas du tout besoin.
Il est en soi judicieux d’amortir indirectement une hypothèque. Mais pour cela, un simple compte 3a auprès d’une banque convient mieux qu’une assurance avec fonds. En principe, il faut séparer l’assurance et l’épargne. Si l’on veut éviter que ses proches ne doivent quitter son logement en cas de décès, il vaut mieux souscrire une police d’assurance risque pur.
Thomas Lattmann / yg