La néobanque Yuh avait ouvert la voie au relèvement de la rémunération des comptes d’épargne le printemps dernier. Elle confirme sa position de leader cet été en offrant 1% d’intérêt rémunératoire aux avoirs de ses clients. Mais elle n’a plus le monopole de la générosité: une autre néobanque, Zak, l’a rejointe: toutes deux offrent, au coude à coude, un taux de 1%. Ce dernier demeure toutefois bien inférieur au renchérissement (1,6%). Si bien que, sur un an, le pouvoir d’achat offert par le compte d’épargne a perdu 0,6% de sa valeur. Seule possibilité offerte par une banque de sauvegarder la valeur de son épargne: avoir un compte auprès de la Burgerliche Ersparniskasse Bern (Caisse d’épargne des bourgeois de Berne) et résider dans la Ville fédérale afin de pouvoir bénéficier du taux de 1,5%.

Les banques classiques se montrent moins généreuses avec leurs déposants. Les conditions les plus avantageuses sont offertes par les filiales suisses des françaises CIC et Crédit Agricole (0,85% chacune), Postfinance et trois banques cantonales, celles de Berne, de Fribourg et la vaudoise. Credit Suisse, qui était l’une des plus généreuses au printemps encore (0,75%) s’est largement fait dépasser en demeurant au même niveau. Depuis sa reprise effective par UBS mi-juin, l’urgence de collecter l’épargne pour équilibrer le bilan n’est plus pressante.