Un lecteur vaudois s’étonne, à la lecture de son relevé d’assurance-vie établi par Axa, que la valeur de rachat soit inférieure au total des cotisations qu’il a payées. La valeur de rachat est celle que l’assurance lui verse en cas de rupture du contrat.
Aussi a-t-il refait tous ses calculs. Son contrat, signé en 2016, est une police d’assurance-vie liée à un pilier 3a «Protect Plan Dynamic 3a». Sa durée est de 34 ans et s’achève en décembre 2050. Elle stipule le paiement de primes d’assurance mensuelles de 399,90 fr. Tout au long de la durée de son contrat, il paiera donc la somme de 163 159,20 fr.
Or, la somme assurée en cas de décès ou de vie au terme de son contrat se monte à 135 826 fr. S’il décède avant le terme de son contrat, ses héritiers toucheront donc cette somme, indépendamment des cotisations effectivement payées. Et s’il survit, il touchera aussi cette somme. Le hic: elle est inférieure de 27 333,20 fr. au total des cotisations. L’assuré ne touchera d’ailleurs, en cas de vie, aucun rendement sur son placement. Ce rendement reviendra à l’assureur.
Notre lecteur peut décider de mettre fin à son contrat: il cessera de payer ses primes et l’assureur lui paiera la valeur de rachat actuelle de son assurance. Mais là encore, notre lecteur perdra de l’argent: le total des primes qu’il a payées en près de huit ans se monte à 36 790,80 fr. Or, la valeur de rachat contractuelle n’est que de 23 315 fr. Il aurait trop payé 13 475,80 fr.
Ce n’est jamais que la moitié de la somme qu’il perdrait en cas de vie au terme du contrat. Avec la valeur de rachat, il pourra toujours souscrire à un autre placement, à compléter éventuellement par un paiement mensuel régulier de quelque 400 fr. comme aujourd’hui, mais avec un rendement supérieur: soit une autre assurance-vie, soit un placement dans un fonds indiciel coté en bourse. Il pourra donc combler la perte et faire croître son investissement.
S’il souscrit à une nouvelle assurance-vie, il doit au préalable s’assurer que la valeur de rachat est supérieure au montant des primes payées. Il peut aussi opter pour un autre véhicule de placement, comme les fonds cotés en bourse (ETF), plus risqués mais plus rémunérateurs, surtout s’il investit pour les 25 ans à venir. S’il veut rester dans le système du 3e pilier (et donc économiser des impôts), il peut placer cet argent dans des fonds 3a. A la condition de bien comprendre les risques et les frais qui lui seront facturés.