Ma banque est-elle sûre? Cette question, mise en exergue par l’écroulement de Credit Suisse, un institut d’étude de la finance basé à Zoug se l’est posée aussi. Sa réponse: plus une banque détient des réserves financières abondantes, plus elle est protégée du risque de faire faillite.
Pour parvenir à cette conclusion, l’institut IFZ (Institut für Finanzdienstleistungen), dépendant de la Haute école de Lucerne, a examiné les comptes de 90 banques de détail, comme les banques cantonales, les Raiffeisen, les banques locales, UBS, etc.
Une grande partie de l’activité de ces établissements financiers concerne les opérations sur les différences de taux d’intérêt avec les clients privés et les entreprises. En langage clair: elles gagnent de l’argent en prêtant à un taux plus élevé de l’argent déposé chez elles contre une rémunération moindre.
Les experts ont plus précisément examiné le ratio de fonds propres, appelé «leverage ratio», en se basant sur les données publiées par ces banques. Ce ratio met en relation les fonds propres de base (autrement dit: les réserves financières sûres) avec les prêts de la banque. Plus le ratio de fonds propres est élevé, plus la banque est sûre.
Résultat: avec un ratio de levier de 12,9%, l’Ersparniskasse Speicher, une caisse d’épargne locale en Appenzell Rhodes-Extérieures, dispose du ratio de fonds propres le plus élevé. L’Ersparniskasse Affoltern im Emmental (BE) arrive en deuxième position (11,81%). La troisième place est revenue à la Banque cantonale de Schaffhouse.
Les premières places sont occupées par de petites banques régionales. Selon l’étude, c’est auprès de ces dernières que le risque de perdre ses économies en tant que client privé en cas de faillite est le plus faible.
Christian Bütikofer / yg