PLACEMENTS Les affaires des assurances-vie (dont Swiss Life, plus de 40% du marché) ont été en baisse l’an dernier: les primes brutes ont reculé de 1,2% par rapport à l’année précédente. Cela n’a pas empêché le bénéfice de progresser: +4,3%, selon le Rapport sur le marché de l’assurance publié début septembre par la Finma.
Ce marché attire 25,8 milliards de francs de primes qui ont été payées par les assurés sur la vie. De ces primes payées, les assurances ont gardé pour elles 1,3 milliard de francs comme bénéfices, soit une profitabilité de 5% environ. La fortune totale gérée par les compagnies d’assurances-vie s’est montée à 308,1 milliards de francs, en baisse de 2,4% par rapport au niveau atteint en 2022.
Le bénéfice n’est pas le seul critère de profitabilité qui a progressé alors que le volume des affaires recule. La rentabilité des fonds propres, qui indique la part de la fortune nette des assurances revenant aux actionnaires, a aussi progressé l’an dernier par rapport à 2022: 11,52% au lieu de 10,25%. Cela signifie que pour 100 fr. investis dans une assurance, un actionnaire voit son capital rémunéré 11,52 fr.
Les chiffres sont un peu différents pour la prévoyance professionnelle gérée par les assurances-vie: le résultat d’exploitation – le bénéfice opérationnel reversé aux compagnies d’assurances – est en baisse par rapport au niveau des années précédentes: 269 millions de francs au lieu de 379 millions en 2022. Il représente néanmoins 23,5% du résultat net, ce qui signifie que près d’un franc sur quatre gagné par l’assurance dans le domaine de la LPP finit dans sa poche. yg