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La hausse des taux d’intérêt aurait pu provoquer une baisse des prix du logement: lorsque les taux montent, le coût des emprunts prend le même chemin, ce qui réduit le nombre d’acheteurs potentiels de biens immobiliers et entraîne un affaiblissement des prix. Mais ce n’est pas ce qui se passe dans la réalité. Les prix d’achat des logements continuent de monter (+0,5% au premier trimestre 2023), même à rythme ralenti. L’indice des bulles immobilières d’UBS, qui mesure les exagérations des prix par rapport à la valeur intrinsèque, montre une stabilisation mais reste perché dans la tranche «surévaluée». Plusieurs régions de Suisse présentent encore des risques «élevés» en cas de retournement du marché, à commencer par Genève-Nyon et Lausanne.
Les loyers ont eux aussi augmenté de 1,6% en une année (juillet 2022-juillet 2023), selon l’Office fédéral de la statistique. C’est certes moins que l’inflation, mais cette hausse reflète aussi l’augmentation du renchérissement des coûts d’emprunt. Le taux d’intérêt de référence, calculé par l’Office fédéral du logement sur la base des taux hypothécaires effectifs est reparti à la hausse en juin dernier (à 1,5% au lieu de 1,25%).
La tendance va se poursuivre: les spécialistes anticipent une à deux hausses supplémentaires du taux d’intérêt directeur de la BNS, ce qui tirera le taux de référence des loyers vers le haut, au point d’atteindre 1,75%, voire 2% l’an prochain. En revanche, les propriétaires dont les hypothèques sont à taux fixes et qui ne doivent pas les renouveler ces deux à trois prochaines années peuvent dormir tranquilles.
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