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Tenir un compte bancaire individuel pour un adulte coûte 13 fr. par mois chez UBS et jusqu’à 60 fr. par an chez Raiffeisen. La même prestation est gratuite auprès de Revolut, Wise, Yuh et Yapeal, quatre néobanques, des établissements qui n’offrent leurs services que sur téléphone et ordinateur.
De même, payer en euros un achat en ligne d’une valeur de 200 fr. est facturé jusqu’à 3.20 fr. chez UBS alors que cette prestation revient à 1.54 fr. chez Yapeal – moins de la moitié – et est même gratuite chez Yuh.
On peut multiplier les exemples, le résultat reste le même: les néobanques facturent des frais nettement moindres que les banques traditionnelles pour des prestations courantes. C’est avec cet argument qu’elles se sont imposées ces dernières années auprès des consommateurs.
Mais elles ne font pas de cadeaux à leurs clients. Leurs tarifs peuvent être inférieurs à ceux des banques traditionnelles, mais pas pour toutes les prestations. Ainsi, retirer deux fois 200 euros en France ou en Italie avec une carte de débit – pendant les vacances, par exemple – coûte 4 fr. non seulement chez UBS, mais aussi chez Revolut et Wise. Raiffeisen est certes plus cher, avec un coût de 4.50 fr., mais Yapeal, et surtout Yuh, peuvent être nettement plus coûteux: respectivement 6 fr. et 9.80 fr.
De plus, les néobanques sont loin d’offrir des éventails de prestations aussi larges que les banques traditionnelles. Yuh, Yapeal et Zak n’offrent pas de crédits. Wise, Revolut, Currencyfair et Everestcard n’ont même pas de présence en Suisse et domicilient les comptes de leurs clients helvétiques à l’étranger.
Les établissements centrés sur le négoce, comme Flowbank, ou la prévoyance, comme VIAC et Frankly, ou encore la gestion de fortune, comme Alpian, TrueWealth et Zwei Wealth, proposent rarement des prestations en dehors de leur cœur de métier.
Seule CSX a une palette un peu plus large. Émanation de Credit Suisse, son avenir est néanmoins suspendu au destin que lui réserve le nouveau propriétaire de la banque aux deux voiles, UBS.
Les néobanques ont amené un vent de fraîcheur dans le monde bancaire en simplifiant les opérations et en abaissant un certain nombre de coûts. Mais le client qui veut profiter de tarifs réellement bas doit d’abord identifier rigoureusement ses besoins et comparer les prestations à la loupe. Sinon, bonjour la facture!
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